L’audio devient un terrain de jeu de plus en plus convoité par les marques. Kamel El Hadef, cofondateur d’Audion, ad network et éditeur de solutions technologiques pour le marché de la publicité audio digitale, nous explique pourquoi.
Comment la publicité audio évolue-t-elle dans le contexte de nouvelles écoutes digitales (streaming, podcast, replay, etc.) ?
Comme pour tout type de publicité, les annonceurs doivent savoir pourquoi ils communiquent et à qui souhaitent-ils adresser leur message. Il n’y a pas de spécificité propre à l’audio. Qu’il s’agisse d’un podcast natif, d’une musique en streaming ou d’une émission de chaîne nationale, l’écoute est la même. En revanche, le digital offre aux marques des atouts majeurs pour améliorer la pertinence de leurs campagnes, qu’il ne faut pas hésiter à utiliser, à commencer par la data. L’audio digital donne accès aux mêmes capacités de ciblage et de mesure de performances que des leviers tels que le display et la vidéo en ligne.
Que propose Audion ?
Nous proposons des suites technologiques d’ad serving et SSP à destination des éditeurs audio (radios nationales, chaînes de streaming et podcast) pour leur permettre d’automatiser la monétisation de leurs inventaires. Nous rassemblons tous ces inventaires autour d’un ad network afin que les marques puissent communiquer plus efficacement et de manière innovante en milieu digital. Comme pour tout levier, les annonceurs ont besoin d’accéder à un reach puissant. L’audio digital est un marché massif, il représente entre 800 millions et un milliard d’impressions en France. Notre philosophie est de proposer l’audio digital dans son ensemble – streaming, émissions nationales, podcast natifs, etc. C’est comme cela que nous permettrons aux marques de développer leur prise de parole sur ce support avec un reach satisfaisant.
Quel reach proposez-vous ? Pouvez-vous citer quelques éditeurs avec lesquels vous travaillez ?
Nous pouvons atteindre 500 millions d’impressions par mois et 20 millions d’utilisateurs uniques, soit entre 60 % et 70 % du reach total de l’audio digital sur le marché français. Nous travaillons avec des éditeurs comme Prisma Media, Slate, Boursorama et également avec les principales plateformes de streaming (Deezer, Spotify, etc.), les principales radios privées nationales comme le groupe NextRadioTV, M6 et Lagardère, ainsi qu’avec plus de 150 podcasteurs natifs.
Vous proposez également aux marques de la DCO (optimisation dynamique de la création publicitaire)…
Oui, la force de la DCO est de permettre aux marques de communiquer de manière efficace et innovante en audio digital, grâce à une démarche de personnalisation du message, ce que l’audio classique offline ne permet pas. Avec la DCO, on peut contextualiser chaque prise de parole de l’annonceur en fonction de dizaines de critères comme la localisation, la météo, le jour, l’heure, le pic de pollution, etc. Nous avons mesuré et constaté des performances nettement supérieures obtenues avec la DCO, comparé aux campagnes classiques. En moyenne, la DCO procure +14 % de considération positive de la marque, +26 % d’intention générale d’aller sur le site ou le point de vente, +30 % de mémorisation de la campagne. Une création personnalisée est nécessairement plus efficace, elle génère de meilleurs taux d’engagement et de mémorisation.
Propos recueillis par Luciana Uchôa-Lefebvre